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Est-il encore avantageux d’investir en Chine?

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Aperçus des marchés

Est-il encore avantageux d’investir en Chine?

Auteur : 

Le 1 octobre 2021

Le programme de « prospérité commune » qui vise à réduire l’inégalité des revenus pourrait s’avérer une très bonne chose pour les citoyens de la République populaire de Chine, mais on peut excuser les Occidentaux qui investissent dans des actions chinoises de le considérer comme une très mauvaise chose pour eux. Globalement, les actions chinoises n’enregistrent pas de bons résultats depuis des mois, car le pays est aux prises avec un ralentissement de la croissance économique et les craintes persistantes d’une résurgence de la COVID-19. Depuis l’été, lorsque le président Xi Jinping a ravivé l’idée d’une prospérité commune pour s’attaquer à l’inégalité des revenus – qui s’est fortement accentuée depuis le début des années 1980, selon la World Inequality Database –, le marché n’a cessé de se replier.

Pour les investisseurs, la quête de prospérité commune de la Chine soulève le spectre d’une redistribution radicale de la richesse ou d’un abandon intégral du capitalisme hybride qui a caractérisé la croissance économique remarquable du pays depuis le début des années 1980. Certains observateurs, craignant le pire, ont même laissé entendre que les actions chinoises ne sont pas propices à un placement. Pourtant, de telles inquiétudes pourraient être prématurées. Même si l’on ne doit pas sous-estimer l’importance du changement de politique en Chine, on doit aussi éviter de mal interpréter celui-ci. À long terme, les investisseurs pourront continuer de dénicher des occasions dans la Chine de M. Xi – à condition d’ajuster leurs attentes et leurs stratégies.

La prospérité commune fait partie du lexique du Parti communiste chinois depuis au moins les années 1950 et M. Xi a entrepris non seulement de ressusciter cette expression approuvée par le parti, mais aussi de l’officialiser sous la forme d’une politique. À la base, la politique s’attaque à l’inégalité croissante des revenus en se concentrant sur ce que les dirigeants du parti considèrent comme les trois grands éléments de tension dans la vie en Chine : la propriété, les soins de santé et l’éducation. Même si ces tensions ne sont peut-être pas différentes de celles auxquelles la population des pays développés est exposée de nos jours, Beijing réglemente les deux premiers éléments depuis de nombreuses années, mais la réforme de l’éducation est le maillon manquant. À la fin de juillet, différents bureaux de presse ont rapporté les mesures énergiques que le gouvernement a prises contre l’enseignement privé – un secteur prisé par les investisseurs qui se chiffre à 120 milliards de dollars américains en Chine –, en transformant les entreprises de cours particuliers existantes en organismes sans but lucratif et en ne délivrant plus de permis. L’objectif est de réduire les coûts pour les parents et les efforts que ces travaux supplémentaires exigent des enfants, dans l’espoir que cela contribuera à inverser le déclin démographique.

Toutefois, les objectifs explicites de la prospérité commune sont en accord avec d’autres changements de politique survenus ces derniers mois. Parmi ceux-ci, on observe une réglementation accrue des sociétés de plateformes actives dans l’économie numérique, qui avaient été autorisées pendant de nombreuses années à croître et à prendre plus d’ampleur, en attirant d’importants engagements de capitaux. Aujourd’hui, cependant, ces entreprises sont soumises à une réglementation intense qui limite leur portée et, dans certains cas, perturbe leur modèle d’affaires. Le gouvernement chinois s’est engagé à mettre en œuvre des réformes en profondeur, en mettant fortement l’accent sur l’application des lois antitrust. Il veut établir des cadres juridiques pour l’économie numérique, la technologie financière, l’intelligence artificielle, les mégadonnées et l’infonuagique. On aura plus de détails lorsque Beijing dévoilera sa loi sur la sécurité des données, son examen de la cybersécurité (qui donnerait au gouvernement un droit de veto sur les inscriptions à une bourse étrangère) et sa loi sur la protection des renseignements personnels, qui réglementera la façon dont les sociétés collectent et utilisent les données. Pourtant, ces lois ont déjà des répercussions profondes sur le secteur numérique en Chine – et sur ce qui était auparavant de jeunes entreprises de technologie très ambitieuses.

Le président Xi Jinping a également promis de réformer le monde des entreprises en Chine, afin d’accorder plus d’attention aux préoccupations des parties prenantes et moins aux exigences des actionnaires. En définitive, ces interventions énergiques visent à resserrer le contrôle du parti sur les principales entreprises du pays, en alignant le secteur privé sur les objectifs politiques et sociaux du gouvernement. Selon le nouveau paradigme de gouvernance, la Chine semble tenter de freiner la montée du pouvoir des entreprises et de rééquilibrer l’économie en faveur de la main-d’œuvre, ce qui pourrait entraîner à long terme une baisse des bénéfices des entreprises privées.

En considérant tous ces facteurs, est-il encore avantageux d’investir en Chine? La réponse brève est oui. En fait, l’intention première des décideurs chinois est d’assurer la durabilité à long terme du développement économique et social de la Chine, parallèlement à une meilleure affectation des ressources et du capital dans la poursuite d’une égalité relative. Malgré tout, même si la feuille de route est claire, le parcours pourrait ne pas être facile pour les investisseurs. Pour tirer parti de l’évolution de la situation en Chine, il pourrait devenir essentiel de se concentrer sur les secteurs qui cadrent avec les priorités stratégiques de la Chine, notamment, par exemple, les secteurs liés à la décarbonisation et à la localisation de l’économie, mais qui sont également en accord avec les tendances sectorielles mondiales et sont menés par des défenseurs de l’entreprise concurrentielle. Par-dessus tout, les investisseurs doivent privilégier les sociétés de qualité qui génèrent des rendements élevés et ont la stabilité voulue pour surmonter les périodes de volatilité et de ralentissement économique.

Toutefois, même si les investisseurs appliquent ces critères, il risque de subsister des obstacles pour les actions, du moins à court terme. Les conditions de crédit se sont resserrées en Chine; les investisseurs peuvent choisir d’attendre que des signes d’assouplissement notables se manifestent. Ils voudront peut-être également constater de réels progrès dans le conflit actuel entre les États-Unis et la Chine en ce qui concerne les audits extraterritoriaux ainsi qu’avoir une idée claire du moment où la révision de la réglementation sera terminée. Finalement, la fin imminente de l’accord commercial de phase 1 entre les États-Unis et la Chine, à la fin de l’année, pourrait marquer le début d’un nouveau différend commercial.

À long terme, toutefois, ces facteurs n’annulent pas le potentiel qu’offre la deuxième économie mondiale aux investisseurs occidentaux, pas plus que ne devraient le faire les efforts renouvelés de M. Xi aux fins de la prospérité commune. À plusieurs importants égards, Beijing s’attaque aux mêmes points de tension sociaux et économiques que les démocraties occidentales, mais de sa manière caractéristique. Alors qu’il faut des années pour que des poursuites judiciaires et de nouvelles lois entraînent des changements en Occident, la Chine peut réaliser des réformes à coup de décrets gouvernementaux et elle le fera. Cette perspective ne plaît peut-être pas beaucoup aux Occidentaux, mais elle n’implique pas que les possibilités de placement s’évanouiront. Les investisseurs devront simplement travailler plus fort – et déplacer leur attention – pour les trouver.

Regina Chi est vice-présidente et gestionnaire de portefeuille à Placements AGF Inc.

Pour en savoir plus sur nos capacités en matière d’analyse fondamentale, veuillez cliquer ici.

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Les commentaires que renferme ce document sont fournis à titre de renseignements d’ordre général et sont fondés sur de l’information disponible au 24 septembre 2021. Ils ne devraient pas être considérés comme des conseils en matière de placement, une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente de valeurs mobilières. Nous avons pris les mesures nécessaires pour nous assurer de l’exactitude de ces commentaires au moment de leur publication, mais cette exactitude n’est pas garantie. Les conditions du marché peuvent influer sur les décisions de placement découlant de l’utilisation ou prises sur la foi des renseignements contenus dans ce document. Nous invitons les investisseurs à consulter un professionnel des placements.

Les points de vue exprimés dans cet article sont ceux de l’auteur et ne représentent pas nécessairement les opinions d’AGF, de ses filiales et de toute autre société apparentée ou affiliée, et ne peuvent être associés à aucun fonds ni à aucune stratégie d’investissement.

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Ⓒ 2022 La Société de Gestion AGF Limitée. Tous droits réservés.

Auteur :

Regina Chi

Regina Chi, CFA®

Vice-présidente et gestionnaire de portefeuille

Placements AGF inc

Traduit de l'anglais.

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