
La faible volatilité connaît-elle une envolée trop marquée?
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Le 6 août 2019
La faible volatilité s’est hissée parmi les facteurs les plus favorables cette année, lors de la remontée observée sur les marchés boursiers. Pourtant, cette surperformance par rapport à la valeur – le facteur le plus délaissé depuis les six derniers mois – est telle qu’elle pourrait se conclure par un essoufflement.
Si les investisseurs voient moins l’intérêt de comparer les rendements de la faible volatilité et de la valeur comme ils le font habituellement avec la croissance et la valeur, un tel écart d’évaluation entre les deux facteurs signale souvent que leurs courbes de rendement respectives sont sur le point de s’infléchir.
Par exemple, au cœur de la grande crise financière, à l’automne de 2008, l’évaluation des titres les moins volatils et de ceux les plus abordables (d’après les bénéfices prévisionnels) dans l’indice S&P 500 présentait un écart-type plus de six fois supérieur à la moyenne sur quatre ans. En effet, face à l’incertitude sans précédent qui régnait sur le marché, les investisseurs ont fui les titres de valeur pour se réfugier auprès des titres peu risqués.
Toutefois, moins de six mois plus tard, soit au printemps de 2009, cet écart-type était retombé en dessous de 1 par rapport à sa moyenne, étant donné que la valeur était remontée face à la faible volatilité.
Écart d’évaluation entre les titres de valeur et ceux à faible volatilité


Au Canada, l’indice composé S&P/TSX a connu une évolution similaire à la même période. Des deux côtés de la frontière, les indices ont enregistré, à plusieurs reprises au cours des vingt dernières années, des écarts-types importants entre les évaluations de la faible volatilité et de la valeur, qui se sont soldés peu après par un retour à la moyenne.
Aujourd’hui, la différence d’évaluation entre ces deux facteurs a atteint un écart-type situé entre 2 et 4 par rapport aux normes aux États-Unis et au Canada respectivement. De tels niveaux n’ont pas été observés depuis plus d’une décennie, ce qui laisse à penser que les titres axés sur la valeur ou ceux à volatilité élevée, voire les deux, pourraient être sur le point d’enregistrer une hausse. À tout le moins, les investisseurs devraient dorénavant se montrer prudents à l’égard des titres à faible volatilité et conserver une démarche multifactorielle, afin de ne pas manquer de rendements.
Abhishek Ashok est analyste à Gestion de placements Highstreet et membre de l’équipe d’investissement quantitatif AGFiQ.
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