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Les droits de douane sont là pour de bon (voici pourquoi et ce que cela signifie pour les investisseurs)

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Aperçus des marchés

Les droits de douane sont là pour de bon (voici pourquoi et ce que cela signifie pour les investisseurs)

Auteur : 

Le 21 août 2025

Les investisseurs semblent plus à l’aise à l’idée des droits de douane, mais ceux-ci devraient continuer de jouer un rôle clé dans l’orientation des marchés financiers à l’approche de la fin de l’année, estime David Stonehouse, chef intérimaire des investissements, Placements AGF.

Le président des États-Unis Donald Trump demeure résolument engagé à imposer des droits de douane malgré les concessions accordées sur l’ampleur de certains d’entre eux au cours des derniers mois. Est-ce un vœu pieux de croire qu’il finira par céder et réduire les droits de douane qu’il entend mettre en place?

Selon moi, les droits de douane sont là pour de bon. L’administration Trump insiste en effet sur leur importance depuis la campagne électorale et continue de les considérer comme nécessaires pour plusieurs raisons, notamment parce qu’ils permettent de générer des recettes qui serviront à éponger le déficit public et, du moins selon elle, de rapatrier des emplois dans le secteur manufacturier aux États-Unis et d’augmenter les salaires de la classe moyenne. En outre, les droits de douane sont devenus un important outil de négociation géopolitique que l’administration Trump n’est pas près d’abandonner.

Les marchés financiers ont-ils pris en compte ce caractère « inévitable » des droits de douane?

Peut-être pas complètement, mais les investisseurs semblent néanmoins plus à l’aise avec l’idée des droits de douane, et je ne pense pas que nous connaîtrons un autre effondrement du marché comme celui qui a suivi l’annonce de Donald Trump le Jour de la libération en avril. Il s’agissait, selon moi, du summum de l’incertitude tarifaire, car à l’époque, de nombreux investisseurs ne croyaient pas que M. Trump irait vraiment de l’avant avec ces droits de douane.

Cela ne signifie pas pour autant que les droits de douane n’ont plus d’importance pour les investisseurs. En réalité, malgré certains compromis récents, leur taux effectif est aujourd’hui plus élevé qu’il ne l’a jamais été depuis les années 1930. Cependant, l’administration Trump, qui utilise souvent le marché boursier comme baromètre de ce qu’elle peut et ne peut pas faire, comprend certainement ses limites, et les droits de douane n’ont probablement plus le pouvoir de perturber les marchés financiers aujourd’hui.

Même si un nouveau « choc » semble peu probable, des incertitudes persistent quant aux détails et à la validité de l’actuelle politique commerciale américaine. Quelle influence cette incertitude pourrait-elle avoir sur les marchés financiers?

Contrairement à ce qui semblait être le cas cette année, où elle était souvent considérée comme une crise existentielle, la politique commerciale américaine est désormais davantage perçue comme l’un des facteurs susceptibles d’influer sur les marchés financiers. En effet, la remontée vers de nouveaux sommets historiques enregistrée par de nombreux indices boursiers mondiaux au cours des dernières semaines reflète largement cette perception.

Il ne fait toutefois aucun doute que les droits de douane continuent de susciter des inquiétudes et restent un catalyseur potentiel de volatilité accrue dans la mesure où ils pourraient peser sur l’activité économique par le biais des prix à la consommation ou des marges des entreprises. Au mieux, il faudra plusieurs mois pour régler les derniers détails des accords préliminaires conclus avec des pays et des régions comme le Japon et l’Europe, tandis que certains accords commerciaux préexistants, tels que l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), feront l’objet de renégociations à partir de l’année prochaine.

Il est également vrai que la légitimité de certains droits de douane est contestée devant les tribunaux, notamment les droits symétriques imposés à certains pays en vertu de l’International Emergency Economic Powers Act (IEEPA). Donald Trump pourrait quand même atteindre des objectifs similaires à ceux des droits symétriques en mettant en œuvre des droits de douane « sectoriels » qui sont régis par l’article 232 de la Trade Expansion Act de 1962. Cependant, à ce stade, le soutien de la Cour suprême des États-Unis aux droits de douane imposés en vertu de l’IEEPA est discutable et toute perturbation de ces droits pourrait initialement susciter plus de remous et moins d’optimisme qu’on pourrait le penser.

Au-delà de ces préoccupations persistantes, que savons-nous (ou ignorons-nous) aujourd’hui des droits de douane et de leur effet potentiel sur l’économie et les marchés financiers qui pourrait aider les investisseurs à s’y retrouver dans cette nouvelle réalité commerciale mondiale?

Nous commençons à mieux cerner certains aspects du plan de l’administration Trump à mesure qu’il se concrétise. Par exemple, il semble que les droits de douane soient établis de manière à favoriser les pays voisins des États-Unis au détriment des pays plus éloignés. De plus, pour des pays comme le Canada et le Mexique, le taux tarifaire réel sera inférieur au taux global, en raison des exemptions prévues dans l’ACEUM. De manière plus générale, il est probable que les entreprises se montreront plus souples dans la gestion de leurs chaînes d’approvisionnement, ce qui leur permettra de contourner les droits de douane les plus élevés. En effet, certains signes précurseurs montrent déjà que ce serait le cas.

Nous savons également que les recettes provenant des droits de douane américains ne cessent d’augmenter et atteignent plusieurs centaines de milliards de dollars chaque année, ce qui a une foule de conséquences pour l’économie et les marchés qui semblent favoriser les obligations du Trésor américain autant que toute autre catégorie d’actif. Cela s’explique non seulement par le fait que l’augmentation des recettes pourrait entraîner une réduction des déficits (toutes choses étant égales par ailleurs), mais aussi par la conviction générale que les droits de douane finiront par entraîner une baisse des dépenses de consommation ou des marges bénéficiaires des entreprises et un ralentissement de la croissance économique.

Certes, l’ampleur de cette baisse et de ce ralentissement dépendra probablement de la décision de M. Trump de ne pas aller plus loin dans la hausse des droits de douane, comme je l’ai mentionné précédemment, mais si rien ne change, nous pensons que la dynamique actuelle de la chaîne d’approvisionnement est suffisamment souple pour s’adapter, les consommateurs pouvant absorber les deux tiers des droits de douane et les entreprises et les fournisseurs se partageant le reste, selon les estimations actuelles.

Cette situation entraînerait évidemment une hausse de l’inflation des biens et nuirait à la croissance économique et aux marges des entreprises, mais nous pensons que ces conditions pourraient être temporaires et que l’économie et les marchés financiers devraient être suffisamment résilients pour y faire face.


Les points de vue exprimés dans cet article sont ceux de l’auteur et ne représentent pas nécessairement les opinions d’AGF, de ses filiales ou de ses sociétés affiliées, et ne peuvent être associés à aucun fonds ni à aucune stratégie d’investissement.

Sauf indication contraire, les commentaires et données économiques sont tirés de Bloomberg, de Reuters et d’autres sources de nouvelles. Les commentaires que renferme le présent document sont fournis à titre de renseignements d’ordre général fondés sur des informations disponibles au 19 août 2025. Ils ne visent pas à répondre aux besoins, à la situation et aux objectifs d’un investisseur en particulier. Le contenu de ces commentaires ne doit pas être utilisé ni interprété comme un conseil en placement ni comme une offre d’achat ou de vente de valeurs mobilières, et ne vise pas à suggérer de prendre une mesure quelconque ou de s’en abstenir. Nous avons pris les mesures nécessaires pour nous assurer de l’exactitude de ces commentaires au moment de leur publication, mais cette exactitude n’est pas garantie. Les conditions du marché peuvent changer, et Placements AGF Inc. n’accepte aucune responsabilité pour des décisions de placement prises par des individus et découlant de l’utilisation ou prises sur la foi des renseignements contenus dans ce document.

Le présent document peut contenir des renseignements prospectifs qui reflètent nos attentes ou nos prévisions actuelles d’événements futurs. Les renseignements prospectifs sont intrinsèquement assujettis, entre autres, aux risques, aux incertitudes et aux hypothèses qui pourraient faire en sorte que les résultats réels diffèrent sensiblement de ceux qui sont exprimés dans le présent document. 

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Ⓒ 2025 La Société de Gestion AGF Limitée. Tous droits réservés.

Auteur :

David Stonehouse

David Stonehouse, MBA, CFA®

Chef intérimaire des investissements et chef des investissements nord-américains et spécialisés

Placements AGF Inc.

Traduit de l'anglais.

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