
Les titres cycliques et l’inefficacité des marchés
Auteur : La Rédaction AGF
Le 24 mars 2020
La chute des marchés boursiers et la dégringolade des cours du pétrole ont entraîné l’un des marchés baissiers les plus virulents de notre histoire. Mais combien de temps cette situation durera-t-elle? Faisons le point sur la crise avec les membres de l’équipe des investissements d’AGF.
Stephen Duench, vice-président et gestionnaire de portefeuille, Placements AGF Inc.
Les dernières semaines ont beau avoir été désastreuses, les marchés boursiers laissent entrevoir certains mouvements positifs depuis quelques jours. Les titres cycliques ont notamment surclassé les titres défensifs, enregistrant ainsi jeudi dernier leur meilleur rendement sur une journée depuis une décennie. Cela ne signifie pas que les marchés s’apprêtent à s’infléchir et à repartir à la hausse, mais ce résultat pourrait indiquer que la vague de panique s’essouffle et que le déclin touchera tôt ou tard à sa fin. Une telle situation attire généralement l’attention du marché plus large et peut inciter les investisseurs assidus à accélérer le déploiement de leurs actifs. Nous continuons de surveiller étroitement le rendement relatif des actions cycliques les plus sévèrement touchées, tout en guettant un éventuel abandon des titres défensifs et de ceux à faible volatilité.
Tony Genua, vice-président principal et gestionnaire de portefeuille, Placements AGF Inc.
Dans ce contexte difficile, nous avons vu certaines sociétés tirer leur épingle du jeu, notamment dans le domaine du commerce électronique. Selon nous, les domaines comme les services de diffusion vidéo en continu, d’infonuagique, de visioconférence et d’enseignement en ligne étaient déjà bien établis, mais ces tendances pourraient s’accélérer en raison des mesures de distanciation sociale. D’autres tendances à long terme ont également été épargnées et continuent d’enregistrer de solides résultats, y compris en ce qui concerne le déploiement de la technologie 5G et les infrastructures, de même que les décisions d’investissement axées sur les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), dont l’importance ne cesse de se confirmer.
Dillon Culhane, analyste des actions, Placements AGF Inc.
Les cours du pétrole ont fléchi de plus de 60 % pour l’année à ce jour, et les perspectives d’une reprise rapide demeurent faibles, étant donné les répercussions des deux « cygnes noirs », à savoir la pandémie de la COVID-19 et la rupture – au début du mois de mars – de l’alliance entre la Russie et les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) destinée à gérer la production de pétrole. La situation sanitaire liée à la COVID-19 a fait drastiquement chuter la demande de pétrole dans le monde, en raison de l’annulation des vols, des restrictions concernant les voyages, des confinements et de la réduction des déplacements, puisque la plupart des gens travaillent à domicile. Quant à la mésentente au sein de l’OPEP, elle s’est soldée par une véritable guerre des prix du pétrole entre la Russie et l’Arabie saoudite, celle-ci ayant décidé de baisser ses prix de vente et d’augmenter immédiatement sa production. Aucun des deux pays ne semble vouloir négocier actuellement et même s’ils parvenaient à un accord, la diminution de la production n’aurait que peu d’effet face à la contraction de la demande liée à la pandémie.
Regina Chi, vice-présidente et gestionnaire de portefeuille, Placements AGF Inc.
Il a fallu deux mois pour que l’économie de la Chine se remette, après la mise en quarantaine de la province de Hubei, le 23 janvier dernier, visant à essayer d’endiguer l’épidémie de la COVID-19. La semaine dernière, le pays n’a recensé aucun nouveau cas domestique pour la première fois depuis le début du signalement de la contamination, à la fin du mois de décembre. Les signes d’une résurgence sont faibles et les habitants reprennent le chemin du travail. Toutefois, la propagation de la pandémie demeure l’un des principaux risques pour les marchés et il s’écoulera peut-être des mois avant que le nombre de nouveaux cas tombe également à zéro dans d’autres régions du monde qui ont davantage tardé à réagir.
Martin Grosskopf, vice-président et gestionnaire de portefeuille, Placements AGF Inc.
Certains thèmes liés à des services essentiels ont enregistré une surperformance relative à court terme, pendant cette correction du marché. C’est notamment le cas des services de traitement des eaux, des infrastructures hydrauliques et de l’industrie du bien-être. À plus grande échelle, nous pensons que la pandémie pourrait encourager une autre vision du capitalisme, plus favorable à l’intervention des gouvernements. Les intervenants pourraient dès lors reconnaître l’inefficacité des marchés quand il s’agit d’investir dans les secteurs les plus bénéfiques du point de vue social et environnemental et qu’il est primordial que les gouvernements s’engagent, par le biais de mesures incitatives et de réglementations.
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