
Malgré un rebond spectaculaire, le marché boursier aura de la difficulté à atteindre de nouveaux sommets
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Le 23 janvier 2019
Les investisseurs ont raison de se sentir tiraillés. La fin du mois de décembre a été particulièrement difficile, mais nous avons assisté, en janvier, à l’une des meilleures ouvertures de marchés depuis des décennies, l’indice S&P 500 ayant rebondi et permis de récupérer la moitié des pertes enregistrées depuis son sommet du mois de septembre.
Toute cette volatilité, jumelée aux tensions commerciales, au Brexit et à la récente paralysie du gouvernement américain, continue d’alimenter l’anxiété des investisseurs tandis qu’ils restent aux prises avec la question la plus importante de toutes : allons-nous assister à une récession en 2019?
Il est indiscutable que les données indiquent un fléchissement de l’activité et que les économies ralentissent dans le monde entier. Mais nous continuons de croire qu’une récession aux États-Unis est peu probable au cours des douze prochains mois et que les marchés boursiers devraient progresser à partir de leurs niveaux actuels. Cependant, il leur sera difficile de retrouver le sommet atteint en septembre.
Aux origines du malaise du marché
Alors, pourquoi le repli de la fin du mois de décembre s’est-il produit? Deux évènements survenus l’automne dernier ont ouvert la voie à la chute des cours et à la récente volatilité des marchés. Premièrement, Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine (la Fed), a eu une expression malheureuse en disant des taux qu’ils « étaient encore loin du neutre »; l’expression a surpris le marché et a alimenté la crainte que plusieurs autres hausses des taux d’intérêt puissent provoquer une récession. Puis, les tentatives d’intimidation contre la Chine et le recours aux tarifs douaniers sont entrés en scène, quelques jours seulement après la déclaration du vice-président américain Mike Pence au Hudson Institute à Washington, un évènement qui a été interprété par de nombreux observateurs comme une déclaration de guerre économique entre les deux pays.
Atténuer la hausse des taux et les craintes commerciales
Ces inquiétudes se sont calmées en janvier. La récente remontée des marchés mondiaux a plus ou moins coïncidé avec l’annonce de la Fed selon laquelle elle s’appuierait sur les données économiques; elle a ainsi apaisé les marchés, qui craignaient de voir la banque centrale adopter une position trop rigoureuse à l’égard des taux d’intérêt et de la normalisation de son bilan. Les marchés ont aussi été soutenus par la nouvelle de la reprise des discussions entre les représentants américains et chinois pour résoudre le conflit commercial.
Cependant, la paralysie du gouvernement américain a déjà retardé la publication d’importantes données économiques, ce qui complique l’évaluation de la santé de l’économie du pays. Certaines estimations portent à croire que la paralysie pourrait faire perdre 50 points de base à la croissance chaque mois tant qu’elle se poursuivra.
Cependant, nous croyons que le terrain est propice à la récupération des dernières pertes du marché suivant la dégringolade, et à sa progression. Finalement, tout dépendra des données fondamentales – surtout la croissance des bénéfices. Le marché sera forcé d’accorder un poids encore plus important aux bénéfices des sociétés étant donné la rareté des autres données économiques à court terme.
À l’échelle mondiale, un tableau contrasté avec une accumulation de nuages orageux
Depuis le quatrième trimestre, les marchés émergents enregistrent des rendements supérieurs à ceux des marchés mondiaux et nous avons bon espoir qu’ils pourraient continuer sur cette voie en 2019. Par contre, les perspectives sont plus sombres du côté de l’Europe. En fait, si les observateurs s’inquiètent d’une récession qui commencerait à la fin de 2019, nous croyons qu’elle débutera probablement en Europe, car l’Allemagne, qui est le moteur de la zone euro, enregistre un ralentissement. Par ailleurs, même si la menace immédiate d’un Brexit « dur », selon lequel le Royaume-Uni quitterait l’Union européenne sans accord, a été pour l’instant écarté par le vote critique du Parlement britannique la semaine dernière, les craintes entourant les conséquences du Brexit continueront de jeter leurs ombres sur l’ensemble de l’Europe jusqu’à ce qu’on en sache plus.
Kevin McCreadie est chef de la direction et chef des investissements à La Société de Gestion AGF Limitée. Il collabore régulièrement à Perspectives AGF.
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Date de publication : le 23 janvier 2019.
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