
Une volatilité accrue à prévoir : La prudence est de mise
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Le 9 mars 2020
En sept jours, les pertes sur les marchés ont effacé des milliers de milliards de dollars US de valeur boursière. Puis, l’indice Dow Jones des valeurs industrielles a enregistré un gain de points historique en un jour, avant que la Réserve fédérale américaine (la Fed) ne baisse ses taux dans l’urgence, pour la première fois depuis le creux de la crise financière, il y a plus de dix ans. Et voilà maintenant qu’on assiste à une nouvelle série de lourdes pertes, ainsi qu’à des coupe-circuits et à une suspension des négociations.
Les investisseurs ont la vie dure, ces derniers temps. Après deux semaines plus qu’éprouvantes, la volatilité risque de se poursuivre sur les marchés boursiers, si l’épidémie de coronavirus continue de se propager et qu’elle accentue la menace d’une récession mondiale.
Mais la volatilité n’est pas pour autant synonyme de désastre. Ce n’est pas non plus une raison pour encaisser les pertes et fuir les marchés. Les circonstances à l’origine de la chute des actions sont peut-être nouvelles (ce qui les rend plus difficiles à comprendre), mais il y a de fortes chances pour que cette correction se termine comme les précédentes, c’est-à-dire par un rebond des cours qui donnera lieu à des gains et à de nouveaux sommets sur les marchés.
Malgré cela, l’inquiétude reste toutefois de mise : le virus pose un grave risque sanitaire à l’échelle mondiale et met clairement à mal l’économie mondiale. En fait, plusieurs des principales entreprises multinationales dans le monde ont d’ores et déjà averti que l’épidémie aurait des retombées sur leurs futurs bénéfices, et des perturbations semblent inévitables le long des chaînes d’approvisionnement, au cours des prochaines semaines.
Autre complication : la décision surprise de l’Arabie saoudite de baisser le prix du pétrole à la livraison a provoqué une guerre de production avec la Russie, ce qui a déclenché une crise mondiale des prix du pétrole, qui s’est traduite, ce lundi, par la plus importante chute du prix des pétroles bruts depuis 1991.
Pourtant, certains facteurs pourraient aider à contenir la situation, notamment une réponse rapide de la Fed et d’autres banques centrales face à l’épidémie. La baisse de 50 points effectuée en urgence par la Fed n’est pas encore parvenue à enrayer le déclin des cours boursiers, mais il s’agit d’une initiative positive visant à maintenir l’économie à flot, qui devrait indiquer aux investisseurs que d’autres mesures monétaires sont susceptibles de voir le jour, si l’activité économique continuait de se dégrader.
Parallèlement, une certaine relance budgétaire pourrait également avoir lieu, les ministres des Finances du G7 et des membres des banques centrales ayant émis cette possibilité dans un récent communiqué, où ils se disaient « prêts à prendre des mesures, y compris budgétaires, au besoin. »
Au-delà des efforts visant à contrebalancer l’incidence économique du virus, notons aussi que les catégories d’actif ne souffrent pas toutes de la situation. Les obligations d’État ont connu une solide remontée ces dernières semaines : les titres à long terme de la courbe de rendement ont enregistré des gains de plus de 10 %, à ce jour. D’autres valeurs refuges comme l’or ont également offert de bons résultats, à l’instar de nombreux alternatifs liquides faisant appel à une stratégie axée sur les positions longues/courtes.
En d’autres termes, les investisseurs devraient faire preuve de prudence, sans céder à la panique. Il s’écoulera sûrement des semaines entières avant que l’on ne saisisse pleinement les répercussions économiques du coronavirus, mais nous avons de bonnes raisons de croire qu’il est possible d’éviter une récession profonde et d’atténuer les pertes sur les marchés, au moyen d’un portefeuille bien diversifié, composé d’actions, d’obligations, de même que de catégories d’actif et de stratégies d’investissement alternatif.
Il va sans dire que la diversification constitue un atout essentiel pour tous les investisseurs. Mais par temps de volatilité, il est bon de le rappeler.
Kevin McCreadie est chef de la direction et chef des investissements à La Société de Gestion AGF Limitée. Il contribue régulièrement à Perspectives AGF.
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